S. m. (Histoire de Genève) titre et dignité que possédait un seigneur dans la ville de Genève, ses fonctions répondaient à celles des vidames de France. Les vidomnes de Genève avaient été institués pour défendre les biens temporels de l'église et de l'évêque. Les comtes de Savoie, après avoir tenté sans succès toutes sortes de moyens pour se rendre souverains du Genevois, prirent le parti d'acheter le vidomnat de la république. Amédée V. en traita avec Guillaume de Conflans qui en était évêque, et il fit exercer cette juridiction par un lieutenant qui se nommait vidomne. Enfin les Genevois, tyrannisés par les ducs de Savoie et par leur propre évêque Pierre de la Beaume, formèrent des conseils dans leur ville à l'imitation des cantons de Berne et de Fribourg, avec lesquels ils avaient fait alliance le 7 Novembre 1529. L'un de ces conseils, qui était celui des deux-cent, résolut d'établir à perpétuité une nouvelle cour de justice ; il la composa d'un lieutenant et de quatre assesseurs, qu'on a depuis nommés auditeurs, pour que ce tribunal tint lieu de celui de vidomne, dont le nom et l'office serait aboli pour toujours. Ce projet a été si bien exécuté, que depuis ce temps-là on n'a plus entendu parler de vidomne à Genève. (D.J.)
(Géographie moderne) ou Tartares Usbecks, peuples tartares qui habitent sur la côte orientale de la mer Caspienne. Ils tiennent une grande étendue de pays, depuis le 72 degré de longitude jusque vers le 80, et depuis le 34 de latitude jusqu'au 40. Ils occupaient au seizième siècle, et occupent encore le pays de Samarcande. On les distingue en tartares Usbecks de la grande Bucharie, et en tartares Usbecks de Charassin ; mais ils vivent tous dans la pauvreté, et savent seulement qu'il est sorti de chez eux des essaims qui ont conquis les plus riches pays de la terre. Voyez TARTARES. (D.J.)